Le secret de nos ancêtres contre les épidémies

  • S’il y a un point commun aux cinq continents, c’est bien la pratique de la fumigation de plantes sacrées:
    - Pour les Amérindiens : la sauge blanche, le tabac, le cèdre ou le foin d’odeur.
    - Chez les Khoïsan d’Afrique du Sud : l’Hélichrysum odoratissimum.
    - En Inde : l’Havan Samagri (mélanges de plusieurs plantes ayurvédiques).
    - Pour les Warlpiri, peuple aborigène d’Australie : le tea tree, l’eucalyptus, l’acacia ou la citronnelle.
    - Et en Europe : le traditionnel bouquet séché de l’année écoulée, lors de la Saint-Jean ( noyer, millepertuis, immortelle et orpins).
    Selon les croyances et les situations, ces plantes pouvaient être utilisées pour chasser des mauvais esprits ou des énergies négatives, protéger un lieu ou une personne, guérir des malades ou des victimes de violences physiques, et surtout purifier les maisons lors des épidémies.

  • Il y a 2 500 ans, cette méthode était déjà proposée par Hippocrate pour lutter contre les épidémies à Athènes: Il recommandait de faire brûler des bois et des herbes odorantes dans les rues de la ville, ce qui aurait aidé à mettre fin à l'épidémie.
    Par la suite, cette technique a été utilisée lors de nombreuses épidémies pour purifier l'air et désinfecter les objets, vêtements… Notamment au Ve siècle pour lutter contre le morbus alienatus et le malleus, au XVIIIe pendant l’épidémie de peste bovine en France et en Angleterre ou encore au XIXe contre la fièvre charbonneuse.

  • Malgré tout, notre société « moderne » et scientifique porte un regard dubitatif sur ce genre de pratiques, souvent jugées superstitieuses.
    Mais en 2007, des chercheurs ont démontré que les plantes utilisées pour la fumigation n’avaient pas seulement un pouvoir spirituel : elles ont aussi des vertus antimicrobiennes.
    Publiée dans le Journal d’Ethnopharmacologie, une étude (2007 Dec 3;114(3):446-51. Epub 2007 Aug 28. PMID: 17913417) a découvert que la fumée provoquée par la combustion du havan samagri (un mélange de feuilles, de racines et de plantes séchées et jetées dans le feu en offrande aux dieux indiens) peut détruire 94 % des bactéries présentes dans la pièce en 60 minutes.
    Mais le plus impressionnant est que cet effet désinfectant a perduré pendant 24 heures dans la pièce fermée. Même 30 jours après la fumigation et après aération, les scientifiques ont constaté l’absence de 7 bactéries : Corynebacterium urealyticum, Curtobacterium flaccumfaciens, Enterobacter aerogenes (Klebsiella mobilis), Kocuria rosea, Pseudomonas syringae pv. persicae, Staphylococcus lentus et Xanthomonas campestris pv. Tardicrescens.

  • Et les virus ?
    À ma connaissance, aucune étude n’a été menée sur les effets de la fumigation de plantes pour détruire les virus d’une pièce, et encore moins contre le SARS-CoV-2.
    Pourtant, quand on connaît les propriétés antivirales de certaines plantes, on se dit que ça vaudrait la peine d’étudier les effets potentiels de la fumigation sur le coronavirus.

  • Dans tous les cas, la fumigation reste une technique recommandée, particulièrement durant l’hiver pour limiter le risque d’infection et nettoyer votre environnement.
    Surtout quand on sait que l’air de nos habitats peut véhiculer jusqu’à 1 800 types différents de micro-organismes, dont certains pathogènes et résistants.

  • En fait, la fumée des plantes permettrait de réduire la quantité d’ions positifs dans une pièce par rapport aux ions négatifs. Or une atmosphère plus chargée en ions négatifs aurait des effets positifs sur notre système immunitaire ou encore sur notre santé psychique. C’est le cas par exemple de l’air que l’on respire à la montagne ou au bord de la mer.
    Pour les personnes ouvertes d’esprit, la fumigation servait aussi traditionnellement à purifier l’énergie d’un espace et de chasser les pensées négatives.
    Ça ne coûte rien d’essayer…

  • Pour utiliser la fumigation chez vous
    • Procurez vous des plantes ou des encens ou résines cultivées et produit.es de manière biologique et éthique.
    • Privilégiez si possible les plantes locales. Vous pouvez aussi utiliser vos herbes du jardin – Sauge et Romarin par exemple – en prenant soin de faire complètement sécher vos herbes avant de les brûler.
    • Il vous faut un récipient qui ne ne craint pas la chaleur et un briquet.
    • Pour commencer ouvrer la fenêtre pour bien ventiler votre intérieur. Placez vos herbes dans le récipient et allumez-les. Soufflez doucement pour que le feu prenne bien. Pour obtenir de belles volutes de fumée épaisse, il vous faut des braises, pas des flammes. Vous aurez sans doute besoin de rallumer le fagot plusieurs fois, alors, gardez votre briquet ou vos allumettes sous la main.
    • Une fois que vous avez obtenu une belle fumée, utilisez votre main ou une plume pour la diriger vers vous, de vos pieds à la tête. Pendant ces allers-retours, restez connectée à votre respiration, les pieds bien ancrés dans le sol.
    • Vous pouvez alors commencer la fumigation de votre maison ou de votre appartement :
    • Commencez la fumigation à partir de votre porte d’entrée et passez de pièce en pièce dans le sens des aiguilles d’une montre. Faites en sorte que la fumée aille bien dans les coins des pièces .
    • Passez bien dans toutes les pièces : le garage, la cave doivent aussi être nettoyés. N’oubliez pas non plus les placards. Ouvrez-les en grand et laissez la fumée pénétrer.
    • Passez bien votre fagot et la fumée autour des fenêtres et des portes.
    • Une fois revenu.e à votre point de départ, ouvrez la porte quelques instants, visualisez les Energies indésirables quitter votre intérieur.
    • Laissez les herbes se consumer doucement...

  • Et les huiles essentielles?
    Vous pouvez aussi opter pour certaines huiles essentielles de diffusion qui ont également démontré leurs vertus antimicrobiennes.
    Les huiles essentielles de diffusion ont une fonction thérapeutique sur l’organisme car elles passent des voies respiratoires directement dans le système sanguin.
    Elles peuvent avoir une action revitalisante, relaxante, désodorisante, ionisante mais aussi équilibrante des systèmes nerveux et immunitaire et anti-infectieuse respiratoire.            

  • Pour un effet antimicrobien: vous avez le choix entre les senteurs plutôt boisées (ravintsara, niaouli, eucalyptus globulus, eucalyptus radiata, épinette noire, cyprès, laurier noble, pin sylvestre) ou les agrumes et les essences citronnées (citronnelle de Java, citron, orange douce, pamplemousse). 

  • - Pour un effet apaisant et relaxant: basilic tropical, bois de rose, géranium rosat, lavande vraie, camomille noble, palmarosa, ylang-ylang, mandarine.

  • Pour un effet aphrodisiaque: cannelle de Ceylan (en petite quantité), bois de santal, ylang-ylang.

    Vous pouvez faire fonctionner votre diffuseur pendant 10 à 15 minutes le matin avant de partir et le soir en rentrant. Si vous restez au même endroit, diffusez 5 minutes toutes les 2 heures.